Article reproduit par Nanou avec l'aimable autorisation du journal Le Quotidien

Le Quotidien de la Réunion du Samedi 19 août 2006

EPIDEMIE DE CHIKUNGUNYA
 
Six nouveaux cas cette semaine
 


Six nouveaux cas de chikungunya ont été identifiés pour la semaine allant du 7 au 13 août et aucun certificat de décès n’est parvenu à la Drass qui insiste sur la nécessité de maintenir les actions de prévention et de ne pas relâcher la lutte contre les moustiques.

 

 

Sept nouveaux cas la semaine dernière, six cette semaine, tipatipa l’épidémie de chikungunya continue de reculer. Une très bonne nouvelle à quelques encablures de la fin de l’hiver austral. 

Les six nouveaux cas de cette semaine ne modifient que sensiblement l’estimation du nombre de personnes ayant été infectées depuis le début de l’épidémie, soit un peu plus de 266.000 cas. La deuxième bonne nouvelle concerne les décès. Aucun certificat mentionnant directement ou indirectement le chikungunya n’est parvenu à la Drass. Reste que 243 personnes ont perdu la vie depuis le début de cette épidémie. 

Pour rester dans les statistiques, la Cire n’a enregistré aucun passage aux urgences lié au chikungunya alors que le numéro vert n’a sonné qu’une seule fois entre le 7 et le 13 août. «On est sur une incidence très faible, note Vincent Pierre, coordonnateur de la Cire Réunion-Mayotte. On ne retrouve plus de foyers émergents mais que des cas isolés. Les différents cas enregistrés cette semaine se répartissent de manière disparate sur l’ensemble du département, à savoir : 2 pour la commune du Tampon, 1 à Saint-André, Saint-Louis et Saint-Joseph. Alors que le dernier cas n’a pu être isolé géographiquement». 
 

Prévenir le risque d’émergence 
 

Ce dernier, comme la directrice de la Drass d’ailleurs, insiste sur le fait que malgré l’identification d’un faible nombre de foyers émergents, la transmission virale n’est pas interrompue. D’où la nécessité de maintenir les actions de prévention contre les piqûres de moustiques et de ne pas relâcher les efforts individuels et communautaires de lutte contre les moustiques. 

« Même avec 6 cas aujourd’hui, le virus peut passer l’hiver pour repartir de plus belle en été. Je rappelle qu’en 2005, après s’être poursuivie pendant toute la durée de l’hiver austral, la transmission virale avait augmenté brutalement au retour des conditions climatiques favorables au vecteur ».  

« Il reste impératif de rappeler avec force l’importance d’adopter des comportements individuels de prévention et de protection, ajoute Flore Therond-Rivani, directrice de la Drass. Ces mêmes conseils sont également justifiés afin de prévenir le risque d’émergence d’autres arboviroses transmises par le même vecteur, telle que la dengue ». 

Pour rester dans la lutte anti-vectorielle, 1.183 personnes engagées sur le terrain ont pu traiter 15 sites émergents, 45 cimetières ainsi que 72 ravines entre le 10 et le 16 août. 

«Dès qu’un cas est signalé, on procède immédiatement au traitement de la maison de la personne concernée et des dix maisons les plus proches de ce foyer. Dans un deuxième temps, tout le quartier, c’est-à-dire environ 100 maisons, est traité», signale Flore Thérond-Rivani. 

Pour compléter ce dispositif, la Drass va embaucher 18 adjoints et techniciens sanitaires à compter du 1er janvier 2007. Ces agents seront recrutés sur concours prévu les 9 et 10 novembre. Ceux qui sont intéressés peuvent d’ores et déjà se rapprocher de la Drass.

 

                                                                                     M.Z. 
    

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