Ou en est l’épidémie en Inde ?

Il est signalé un flambée de chik avec des cas sporadiques de dengue dans l’Etat d’Andhra Pradesh : 5671 cas de fièvre avec arthralgies entre le 1^er décembre 2005 et le 17 février 2006. Du 1^er au 15 mars 2006, plus de 2000 cas de chik ont été signalés dans la ville de Malegon, dans le district de Nasik (Maharashtra). Dans l’état d’Orissa, 4904 cas de fièvre associés à des myalgies et des céphalées ont été signalé entre le 27 février et le 15 mars 2006. (OMS, WER N°12 du 24 mars 2006).

L’épidémie s’étend et est due au même virus que celui qui a atteint l’Océan indien. Citons Yergolkar PN, Tandale BV, Arankalle VA, Sathe PS, Sudeep AB, Gandhe SS, et al. Chikungunya outbreaks caused by African genotype, India. Emerg Infect Dis [serial on the Internet]. 2006 Oct. Accessible de http://www.cdc.gov/ncidod/EID/vol12no10/06-0529.htm : « Les intenses foyers épidémiques multiples qui sévissent depuis octobre 2005 en Inde sont bien dus à la même souche que celle partie du Kenya en juin 2004, arrivée en Grande Comores en janvier 2005, puis à Mayotte et la Réunion et dans les autres îles de l'Océan Indien. Il s'agit pour la première fois en Inde d'une souche est-africaine. L'Inde avait enregistré entre 1963 et 1973 des foyers épidémiques de chikungunya, mais c'était des souches dites asiatiques qui circulaient. Aucun foyer épidémique n'avait été rapporté depuis 32 ans. Les épidémies actuellement rapportées en Inde, dans plusieurs Etats (Andhra Pradesh, Karnataka, Maharashtra) font état de plusieurs centaines de milliers de cas, des décès sont aussi rapportés même si officiellement ce sont des foyers respectivement de 25 000, 65 000 et 36 000 cas qui sont rapportés par les autorités sanitaires ».

Le Pr. Antoine Flahault conclue donc : « Le potentiel pandémique de cette souche est-africaine semble très puissant et devrait conduire à une mobilisation internationale probablement plus importante encore, et à un renforcement de la veille sanitaire dans les pays de la zone intertropicale, en particulier dans les DOM et les TOM ».

En octobre 2006, les autorités indiennes font état de plus de 1 500 000 malades de la dengue ou du chik.
 

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