Depuis Mars, les jours
s'écoulent sans enthousiasme, sans véritable projet et je redoute de
gâcher mes vacances.
Depuis Mars, des douleurs essentiellement dans les mains. Du jamais
ressenti, des impressions de doigts coincés en permanence dans des
portières ou parfois dans des prises de courant, au choix, c'est mon seul
luxe !
Il faut apprendre à dormir de façon morcelée, même avec les
anti-inflammatoires de toutes marques... et le matin, il faut accepter de
ne plus reconnaître son corps tant il est endolori, et surtout accepter
ses souffrances morales et physiques.
Honte de se révéler affaiblie, diminuée, plaignante aux intimes. Honte de
retourner consulter, honte de se présenter vidée de sa substance au
travail. C'est une maladie invalidante qui est devenue acceptable, voire
habituelle, donc sans importance aux yeux de ceux qui ont eu la chance de
résister ; parce que certains ont su mieux faire que d'autres, ou sont
plus forts ? De quoi renforcer le désarroi de ceux qui ne savent
plus comment éliminer ce virus qui détruit sur tous les plans.
Déception de constater que la médecine de l'an 2000 est incapable
actuellement de remédier à tant de souffrances. Perte de confiance en tout
y compris les médecines dites douces.
Qui pourra, quels ingrédients pourront , quand ?
Je ne tolère plus, ni physiquement, ni psychologiquement de me goinffrer
de paracétamol, de cortisone, d'anti-inflammatoires, de tisanes, de
crèmes. Je culpabilise pour la sécu et pour le porte-monnaie familial.
Docteur, ai-je besoin de me faire analyser puisque mes analyses ne
recèlent rien de particulier hormis celle du chik ?
Docteur, vais-je guérir ?
Mesdames, Messieurs les élus, de quelles nouvelles ressources allez-vous
user pour redonner la confiance à tous ceux que la maladie du chik a tant
ébranlé , ébranle encore tant, et ébranlera encore si ....
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