Samedi 11 février,
vers 19h, frissons, douleurs aux poignets ; sûr, c'est le chik !
J'avais été piquée 2 fois : le samedi d'avant en nettoyant ma gouttière et
le premier jour de rentrée à l'école, mais je n' ai pas vu les moustiques
responsables.
La première semaine, les symptômes apparaissaient les uns après les
autres, mais je n'avais pas de fortes douleurs ; Je suis restée enfermée,
sans même aller dans le jardin.
Au bout de 10 jours j'ai repris mon travail et c'est là que ça a été
difficile : mal aux articulations, aux muscles, station debout très
pénible ; ce qui me faisait le plus souffrir c'est les tendinites et
encore plus les sciatiques. J'essayais de m'asseoir le plus possible et le
soir quand je rentrais, je ne faisais plus rien ; évidemment pour tenir le
coup, je devais prendre des anti-inflammatoires...
Tout le monde que je rencontrais avait des solutions miracles pour me
sortir de là ; j'ai tout essayé : tisanes, homéopathie, acupuncture,
chlorure de magnésium, jus de noni... j'étais obligée malgré tout de
continuer les anti-inflammatoires, au moins la nuit.
J'avais eu écho aussi de personnes soignées par la nivaquine ou le
plaquénil. Quand j'ai appris qu'ils avaient testé la molécule de
chloroquine et qu'elle avait été active sur le virus, du moins en labo, je
n'ai pas hésité, je suis allée voir mon médecin qui me l'a prescrite (j'en
avais déjà pris plusieurs fois lors de voyages ). J'ai arrêtée tout autre
médicament pour vraiment sentir l'impact du médicament sur mes douleurs.
Les 2 premières nuits, j'ai dû me relever pour prendre des anti-douleurs,
puis j'ai pu dormir correctement. Au bout de 3 semaines j'ai arrêté, j'en
avais assez d'avaler des médicaments.
Depuis je ne prends plus rien, mais je ressens encore un peu mes
articulations, une raideur sous la plante des pieds quand je reste
immobile et des sensations bizarres dans la bouche. Je ne peux pas encore
dire que je suis comme avant ; cette maladie que j'ai attrapée au plus
fort de l'épidémie et dont on ne sait pas grand chose m'a beaucoup
"ébranlée" psychologiquement et j'ai perdu un peu de joie de vivre
; malgré tout, je suis très contente que personne d'autre de ma famille ne
l'ait eue. J'espère ne pas avoir été trop longue et vous remercie d'avoir
lu mon témoignage.
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