229 Existe-t-il des recherches qui ont pu clairement identifier l’impact à court et long terme de la deltaméthrine sur l’espèce humaine ?
  Mise en ligne le : 16/03/2006 Dernière révision :
 

 La deltaméthrine a une toxicité réputée être 20 fois moindre que celle des organo-phosphorés qui étaient utilisés auparavant jusqu’à la mi-janvier 2006. D’autre part, les quantités utilisée en épandage aérien sont faibles (de l’ordre de 1 gramme à l’hectare, alors qu’elles sont plus de 1000 fois plus importantes en agriculture !). La rémanence du produit est très faible (quelques heures) car le soleil et la pluie la dégradent rapidement.
Aussi, sauf erreur grossière de manipulation, je ne m’explique pas bien les manifestations décrites (nausées, maux de tête, problèmes respiratoires). Aucun décès n’a été rapporté à ma connaissance (sauf tentative de suicide par ingestion volontaire de fortes quantités ?).

Voici le rappel des effets secondaires décrits pour ce produit. Il existe en effet des manifestations respiratoires, mais surtout chez ceux qui les manipulent dans des  conditions inhabituelles d’utilisation.

« Les effets insecticides et toxiques de la deltaméthrine et de l’esbiothrine résultent de leur action sur les échanges transmembranaires impliqués dans la neurotransmission ; ils sont très peu toxiques pour les mammifères qui les métabolisent rapidement.

Lors d’expositions professionnelles et environnementales, l’apparition de paresthésies au niveau des zones de contact (visage, avant-bras) caractérise cette classe de produit : sensations de picotement, d’engourdissement, de brûlures. Il peut exister une inversion de la sensation chaud-froid. Ces paresthésies peuvent être exacerbées par la transpiration, la chaleur, l’exposition à la lumière ou le lavage à l’eau chaude des zones atteintes. Elles apparaissent dans un délai d’une demi-heure à deux heures après l’exposition, avec maximum d’intensité vers la sixième heure puis régressent en une journée. Des éruptions papulaires et plus rarement des éruptions phlycténulaires ont été rapportées, ainsi qu’une conjonctivite, parfois œdème palpébral et par inhalation, une toux, avec gêne respiratoire, notamment en cas d’antécédents de bronchite chronique ou d’asthme.

Une toxicité neurologique, n’est décrite que dans des conditions de travail inappropriées (manipulation à trop forte concentration, sans protection, pulvérisation contre le vent, chaleur et travail intenses…).

Il n’existe aucune traduction biologique spécifique de l’intoxication par pyréthrinoïdes hormis les conséquences des complications neuromusculaires et respiratoires : acidose métabolique, élévation des CPK, urée et créatinine sanguines, hyperleucocytose… »

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