| Article reproduit par Nanou avec l'aimable autorisation du journal Le Quotidien | ||
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       Le Quotidien de la Réunion du Jeudi 29 juin 2006  | 
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      ASSEMBLEE GENERALE DE 
      L’OBSERVATOIRE DE LA SANTE | 
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      Petite taille, grande activité  | 
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       Son assemblée générale, mardi, a été l’occasion pour l’Observatoire régional de la santé, de présenter une activité très diverse dans le champ de la santé publique  | 
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      « Petit par la taille mais grand par 
      l’activité », résume Claude Marodon qui, pris par d’autres activités, 
      s’apprête à en quitter la présidence qu’il occupait depuis deux ans. Bien 
      qu’oeuvrant dans une région mono-départementale, à la différence de la 
      plupart des vingt-six ORS de France, l’association affiche en effet, 
      vingt-trois ans après sa création officielle (mais douze ans après sa 
      réactivation, car elle est restée longtemps en sommeil), une belle 
      vitalité. Elle travaille dans de multiples domaines, que l’assemblée 
      générale annuelle, mardi soir à Saint-Gilles, a été l’occasion de 
      présenter. Service d’information et de documentation L’ORS a d’abord des « activités permanentes ». Il participe aux groupes régionaux de réflexion ou d’actions en santé publique ainsi qu’aux travaux de sa fédération nationale (la Fnors, qui tient un annuaire national sur la prise en charge des malades d’Alzheimer). Son service d’information et de documentation en santé publique, riche d’environ 300 ouvrages et 1.500 études locales et nationales, accueille en moyenne une dizaine de visiteurs par mois. « Les thèmes les plus demandés sont les addictions, l’asthme, le diabète, la nutrition, l’obésité, les pathologies cardiovasculaires », précise Salima Cosadia, la documentaliste. Son site internet (www.orsrun.net) qui diffuse les études de l’association a reçu plus de 20.000 visiteurs l’an dernier ; une nouvelle version est prévue en septembre, le souhait de l’association étant d’accroître l’accessibilité de ses travaux auprès du public. L’observatoire poursuit également des travaux « en continu », comme l’animation du réseau grippe‑dengue, élargi depuis l’an dernier au chikungunya, qui surveille l’épidémiologie de ces pathologies et s’appuie sur des médecins « sentinelles », ou encore le Réseau de veille épidémiologique (Reve) dans l’Océan Indien. Il est chargé d’actualiser régulièrement les « tableaux de bord régionaux » sur la santé. Lancés au niveau national en 1995, ils regroupent une quarantaine de fiches thématiques. Depuis 2002 s’y ajoute un tableau de bord sur les addictions, reconnues comme problème majeur de santé publique à la Réunion ; sa prochaine actualisation est prévue pour la fin de l’année. 
      En 2005 l’ORS a terminé plusieurs travaux, 
      telle une évaluation du dispositif de participation des médecins 
      généralistes à la régulation médicale (Centre 15). 
      « Une équipe compétente, motivée, pluridisciplinaire.. » Actuellement, outre l’exploitation statistique de l’enquête Handicap-invalidité-dépendance (HID) et le suivi (sur sept ans) d’une cohorte d’enfants exposés au syndrome d’alcoolisation foetale, l’observatoire a démarré une étude, à la demande du Département, sur l’état de santé des personnes âgée en familles d’accueil. Il fournit aussi un soutien méthodologique à l’évaluation de deux réseaux :Réunisaf et Réucare. L’ORS emploie actuellement quatre salariés. « Une équipe compétente, motivée, pluridisciplinaire et complémentaire », a salué Claude Marodon, à l’assemblée générale. A la direction, Jean-Daniel Yovanovitch, parti il y a trois mois pour rejoindre une ONG au Niger, a été remplacé par le docteur Emmanuelle Rachou. Le président de l’association relativise le déficit budgétaire de 29.000 euros enregistré en 2005 (le premier depuis dix ans), lié à une diminution des recettes de 13%. Il y a eu « un effet conjoncturel de peu de commandes d’études », selon les termes du trésorier, Pierre-Olivier Cros. 
      Il n’en reste pas moins que l’association a 
      prévu d’ « accentuer ses efforts pour démarcher de nouveaux partenaires 
      financiers. L’absence de mobilisation de la Région reste une interrogation 
      au regard des subventions régionales accordées aux autres ORS de France (à 
      hauteur de 25% des subventions des ORS). Il conviendra en cette année 2006 
      de démarcher à nouveau cette institution », d’autant que celle-ci a 
      désormais de nouvelles compétences en matière sanitaire, a-t-il été 
      souligné à l’assemblée générale. H.S.  | 
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